Hymnes nationaux européens

“L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait.”

Robert Schuman

Les hymnes nationaux accédèrent à la notoriété en Europe au cours du 19ème siècle, même si certains sont beaucoup plus vieux. Pour le meilleur ou pour le pire, les hymnes nationaux ont accompagnés les pays européens pendant les moments les plus brillants de leur récit national, et malheureusement aussi les périodes les plus nationalistes de l’histoire du continent. Les hymnes nationaux sont riches en surprises et leçons. Saviez-vous par exemple que le plus ancien hymne national au monde est le Wilhelmus, l’hymne hollandais, écrit entre 1568 et 1572 pendant la révolte néerlandaise ? Que les hymnes espagnol et bosniaque font partis des rares hymnes nationaux à ne pas avoir de paroles ? Que God Save the Queen / God Save the King, l’hymne national du Royaume-Uni s’adapte au genre de son monarque ? Que le Danemark a deux hymnes différents ? Vous trouverez ci-dessous la compilation de tous les hymnes nationaux européens, leurs paroles et traduction.

Portugal

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A Portuguesa
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A Portuguesa a été composée par les républicains portugais à la fin du 19ème siècle, bouleversés par l’ultimatum britannique fait au Portugal au sujet de l’Afrique. Devenue extrêmement populaire au cours des protestations contre la monarchie, A Portuguesa pouvait être entendue partout. Le chant véhicule encore son intention originelle. En 1956, l’émergence de variantes de l’hymne a forcé le gouvernement à créer un comité dont le but a été de définir une version officielle. Le 16 Juillet 1957, la version encore en cours aujourd’hui a été définitivement adoptée.

Heróis do mar, nobre povo,
Nação valente, imortal,
Levantai hoje de novo
O esplendor de Portugal!
Entre as brumas da memória,
Ó Pátria, sente-se a voz
Dos teus egrégios avós,
Que há-de guiar-te à vitória!

Chorus:
Às armas, às armas!
Sobre a terra, sobre o mar,
Às armas, às armas!
Pela Pátria lutar!
Contra os canhões, marchar, marchar!

Desfralda a invicta Bandeira,
À luz viva do teu céu!
Brade a Europa à terra inteira:
Portugal não pereceu
Beija o solo teu jucundo
O Oceano, a rugir d’amor,
E teu braço vencedor
Deu mundos novos ao Mundo!

Chorus

Saudai o Sol que desponta
Sobre um ridente porvir;
Seja o eco de uma afronta
O sinal do ressurgir.
Raios dessa aurora forte
São como beijos de mãe,
Que nos guardam, nos sustêm,
Contra as injúrias da sorte.

Chorus

Héros de la mer, noble peuple,
Nation vaillante et immortelle
Montrez aujourd’hui de nouveau
La splendeur du Portugal !
Entre les brumes de la mémoire,
Ô Patrie, résonne la voix
De tes illustres aïeux
Qui te mènera à la victoire !

Aux armes, aux armes !
Sur la terre, sur la mer,
Aux armes, aux armes !
Pour la Patrie, lutter !
Contre les canons marcher, marcher !

Déploie l’invincible drapeau,
À la lumière vive de ton ciel !
Que l’Europe clame à la Terre entière :
Le Portugal n’a pas péri !
Embrasse ton sol, magnifique,
L’océan, rugissant d’amour,
Et ton bras vainqueur
Donna de nouveaux mondes au monde !

Aux armes, aux armes !
Sur la terre, sur la mer,
Aux armes, aux armes !
Pour la Patrie, lutter !
Contre les canons marcher, marcher !

Saluez le soleil qui se lève
Sur un avenir radieux ;
Que l’écho d’une offense
Soit le signal de ressurgir.
Les rayons de cette forte aurore
Sont comme les baisers d’une mère,
Qui nous gardent, nous préservent,
Contre les injures du sort.

Aux armes, aux armes !
Sur la terre, sur la mer,
Aux armes, aux armes !
Pour la Patrie, lutter !
Contre les canons marcher, marcher !

Espagne

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Marcha Real
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La Marcha Real est l’un des quatre seuls hymnes nationaux au monde avec ceux de la Bosnie-Herzégovine, du Kosovo, et de Saint-Marin à ne pas avoir de paroles officielles. L’hymne est apparu dans un livre de mélodies pour clairons militaires datant de 1761, connu sous le nom de Marcha Granadera. En 1770, le roi Carlos III l’a déclaré “marche d’honneur” officielle, devenant ainsi la Marcha Real. L’origine de la mélodie est toujours un conflit d’historiens. Les chercheurs ont affirmé que son origine vient d’une autre région d’Europe hors de l’Espagne (supposément la France et l’Allemagne), étant donné que la mélodie n’est pas typique du folklore espagnol.

France

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La Marseillaise
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La Marseillaise, l’hymne national français, a été composée en une nuit au cours de la Révolution française (Avril 24, 1792) par Claude-Joseph Rouget de Lisle, un officier du Génie et musicien amateur stationné à Strasbourg en 1792. Il a été joué lors d’un banquet patriotique à Marseille, et des copies imprimées ont été donnés aux forces révolutionnaires qui sont ensuite parties marcher sur Paris. Ils sont entrés dans Paris en chantant La Marseillaise, et c’est encore au son de ce chant qu’ils entrèrent aux Tuileries le 10 Août. Ironiquement, Rouget de Lisle était lui-même un royaliste et a refusé de prêter le serment d’allégeance à la nouvelle constitution.

Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !

Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons !
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !

Que veut cette horde d’esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage
Quels transports il doit exciter !
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage !

Aux armes, citoyens …

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! Ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! Par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Aux armes, citoyens …

Tremblez, tyrans et vous perfides
L’opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S’ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !

Aux armes, citoyens …

Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s’armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

Aux armes, citoyens …

Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

Aux armes, citoyens …

(Couplet des enfants)
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.

Aux armes, citoyens …

Iceland

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Lofsöngur
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L’hymne national de l’Islande, Lofsöngur, se traduit sobrement en français pas “L’Hymne” et est également connu sous le nom de “Ó Guð vors lands” (“O, Dieu de notre terre”). Les paroles sont de Matthias Jochumsson et la musique de Sveinbjörn Sveinbjörnsson. L’hymne comprend trois strophes, mais seul la première est chantée. Les paroles sont davantage un hymne qu’une ode patriotique, et en raison de la gamme étendue des notes, il est difficile pour beaucoup de gens de le chanter. Néanmoins, les Islandais ne considèrent pas cela comme un obstacle, même s’il existait autrefois bien d’autres odes patriotiques qui étaient plus faciles à chanter. Les Islandais vénèrent le travail de Matthias Jochumsson, et la chanson émouvante et solennelle est chère à leurs cœurs.

Ó, guð vors lands! Ó, lands vors guð!
Vér lofum þitt heilaga, heilaga nafn!
Úr sólkerfum himnanna hnýta þér krans
þínir herskarar, tímanna safn.
Fyrir þér er einn dagur sem þúsund ár
og þúsund ár dagur, ei meir:
eitt eilífðar smáblóm með titrandi tár,
sem tilbiður guð sinn og deyr.
Íslands þúsund ár,
Íslands þúsund ár,
eitt eilífðar smáblóm með titrandi tár,
sem tilbiður guð sinn og deyr.

O Dieu d’Islande ! O Dieu d’Islande !
Nous chantons ton nom, ton nom mille fois saint.
Les cohortes des temps te tressent une couronne de soleils
du firmament sans fin.
Devant toi un seul jour est comme mille ans,
et mille ans un jour, O Seigneur,
une fleur d’éternité, sur la lande tremblant,
qui adore son Dieu et puis meurt.
O mille ans d’Islande :
une fleur d’éternité, sur la lande tremblant,
qui adore son Dieu et puis meurt.

Irlande

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Amhrán na bhFiann
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Lorsque l’Etat libre d’Irlande (Saorstát Éireann) a été créé en 1922, il n’y avait pas d’hymne national, et ce ne fut qu’en 1924 que le manque d’un hymne national a été mis en évidence. Il était à craindre que l’absence d’un hymne officiel donnerait aux unionistes une opportunité de persister avec God Save the King. Le chœur des Amhrán na bhFiann ou en anglais, le Soldier’s Song était largement chanté officieusement par les nationalistes, si bien que le 12 Juillet 1926, le Conseil exécutif décida de l’adopter comme hymne national. Le premier projet, écrit à la main sur le papier d’un cahier, a été vendu aux enchères à Dublin en 2006 pour 760 000€.

Sinne Fianna Fáil,
atá faoi gheall ag Éirinn,
Buíon dár slua
thar toinn do ráinig chugainn,
Faoi mhóid bheith saor
Seantír ár sinsear feasta,
Ní fhágfar faoin tíorán ná faoin tráill.
Anocht a théam sa bhearna bhaoil,
Le gean ar Ghaeil, chun báis nó saoil,
Le gunna-scréach faoi lámhach na bpiléar,
Seo libh canaig’ amhrán na bhFiann.

Nous sommes des soldats,
Au service de l’Irlande,
Quelques-uns sont venus
D’une terre au-delà de la mer.
Jurés d’être libres,
De notre ancienne Patrie
À l’abri du despote ou de l’esclavage.
Ce soir nous défions le péril, et
Au nom de l’Irlande, et douleur ou blessure,
Et au milieu des canons,
Nous chantons la chanson d’un soldat.

Royaume-Uni

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God Save the Queen/King
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L’hymne national britannique remonte au XVIIIe siècle. God Save The King (alternativement God Save The Queen, sous le règne d’une souveraine) était un chant patriotique qui a pour la première fois été chanté publiquement à Londres en 1745, avant de progressivement devenir l’hymne national au début du XIXe siècle. En septembre 1745, le jeune prétendant au trône britannique, le Prince Charles Edward Stuart, parvint à défaire l’armée du roi George II à Prestonpans, près d’Edimbourg. Dans un élan de ferveur patriotique après que les nouvelles de Prestonpans aient atteint Londres, le chef de la bande du Théâtre Royal, Drury Lane, arrangea God Save The King pour la jouer après une représentation.

God save our gracious Queen,
Long live our noble Queen,
God save the Queen;
Send her victorious,
Happy and glorious,
Long to reign over us,
God save the Queen.
Oh Lord our God arise,
Scatter our enemies,
And make them fall
Confound their politics
Frustrate their knavish tricks,
On Thee our hopes we fix
Oh save us all
Thy choicest gifts in store
On her be pleased to pour;
Long may she reign;
May she defend our laws
And ever give us cause
To sing with heart and voice
God save the Queen
Not in this land alone,
But be God’s mercies known,
From shore to shore!
Lord, make the nations see,
That men should brothers be,
And form one family,
The wide world over.
From every latent foe,
From the assassins blow,
God save the Queen!
O’er her Thine arm extend,
For Britain’s sake defend,
Our mother, princess and friend,
God save the Queen
Lord, grant that Marshall Wade
May, by Thy mighty aid,
Victory bring.
May he sedition hush,
And like a torrent rush,
Rebellious Scots to crush.
God save the Queen

Que Dieu protège notre gracieuse Reine,
Longue vie à notre noble Reine,
Que Dieu protège la Reine !
Rends-la victorieuse,
Heureuse et glorieuse ;
Que soit long son règne sur nous,
Que Dieu protège la Reine !

Ô Seigneur, notre Dieu, surgis
Disperse ses ennemis
Et fais-les chuter ;
Confonds leurs complots,
Déjoue leurs conspirations de filou !
En Toi, nous mettons notre espoir ;
Que Dieu nous protège tous !

Veuille bien verser sur elle
Tes dons les plus précieux ;
Puisse-t-elle régner longuement ;
Puisse-t-elle défendre nos lois
Et nous donner toujours raison
De chanter avec cœur et à pleine voix :
Que Dieu protège la Reine !

Norvège

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Ja, vi elsker dette landet
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La Norvège ne dispose pas d’un hymne national officiel, mais au cours des deux derniers siècle, un certain nombre de chants se sont imposés comme hymnes nationaux de facto. À certains moments de l’histoire norvégienne, plusieurs hymnes ont bénéficié simultanément de ce statut. Aujourd’hui, l’hymne Ja, vi elsker dette landet est l’hymne national le plus reconnu, mais jusqu’au début du 20e siècle, c’était Sønner av Norge qui occupait cette position. Ja, vi elsker dette landet a été joué publiquement la première fois le 17 mai 1864 au cours du 50e anniversaire de la Constitution. En 2011, la chanson Mitt lille land a été jouée dans toutes les cérémonies commémoratives suivant les attaques de 2011 en Norvège.

Ja, vi elsker dette landet
som det stiger frem,
furet, værbitt over vannet,
med de tusen hjem.
Elsker, elsker det og tenker
på vår far og mor,
og den saganatt som senker
drømme på vår jord.

Dette landet Harald berget
med sin kjemperad,
dette landet Håkon verget
medens Øyvind kvad;
Olav på det landet malte
korset med sitt blod,
fra dets høye Sverre talte
Roma midt imot.

Bønder sine økser brynte
hvor en hær dro frem,
Tordenskiold langs kysten lynte,
så den lystes hjem.
Kvinner selv stod opp og strede
som de vare menn;
andre kunne bare grede,
men det kom igjen!

Visstnok var vi ikke mange,
men vi strakk dog til,
da vi prøvdes noen gange,
og det stod på spill;
ti vi heller landet brente
enn det kom til fall;
husker bare hva som hendte
ned på Fredrikshald!

Hårde tider har vi døyet,
ble til sist forstøtt;
men i verste nød blåøyet
frihet ble oss født.
Det gav faderkraft å bære
hungersnød og krig,
det gav døden selv sin ære –
og det gav forlik.

Fienden sitt våpen kastet,
opp visiret for,
vi med undren mot ham hastet,
ti han var vår bror.
Drevne frem på stand av skammen
gikk vi søderpå;
nu står vi tre brødre sammen,
og skal sådan stå!

Norske mann i hus og hytte,
takk din store Gud!
Landet ville han beskytte,
skjønt det mørkt så ut.
Alt hva fedrene har kjempet,
mødrene har grett,
har den Herre stille lempet
så vi vant vår rett.

Ja, vi elsker dette landet,
som det stiger frem,
furet, værbitt over vannet,
med de tusen hjem.
Og som fedres kamp har hevet
det av nød til seir,
også vi, når det blir krevet,
for dets fred slår leir.

Oui, nous aimons ce pays
Comme il émerge
Érodé par les éléments surgissant de la mer
Avec ses mille foyers
Aime, aime-le et pense
À nos pères et mères
Et cette nuit fantastique qui tombe sur nos terres

Cette terre fut sauvée par Harald
Avec sa troupe de guerriers
Ce pays que Håkon a défendu
Pendant que Oyvind le troubadour composait
Olav peignait des croix
Sur cette terre avec son sang
Ici, au nord, Sverre contestait Rome

Les paysans aiguisaient leurs haches
Puis entraient dans l’armée
Tordenskiold se battait sur toute la côte
Et on voyait ses éclairs.
Les femmes se levèrent aussi pour se battre
Comme les hommes.
D’autres ne pouvaient que pleurer
Car les soldats revenaient

En effet, nous n’étions pas nombreux
Mais cela suffisait
Ces peu de fois où nous avons essayé.
Et quand il fallait mettre le pays en jeu
Nous préférions brûler le pays que de le voir tomber
Rappelle-toi seulement ce qui s’est passé à Fredrikshald !

Nous avons subi des temps difficiles
On a même été envahi
Mais c’est dans la pire misère que la liberté est née dans nos yeux bleus
La famine et la guerre nous a donné la force du père
La mort était un honneur
Et nous donna la paix.

L’ennemi jetait ses armes,
Et levait ses visières
Nous nous précipitâmes vers lui avec étonnement
Parce qu’il était notre frère
Poussés par la honte, nous retournions vers le sud
Maintenant, nous nous tenons comme trois frères ensemble
Et ce sera comme ça dorénavant.

Norvégien, dans tes maisons et tes cabanes,
Remercie ton grand Dieu !
Il voulait défendre le pays
Même si son avenir semblait sombre
Parce que dieu a vu toutes les batailles des anciens et les pleurs des mères il nous a aidé à gagner notre liberté.

Oui, nous aimons ce pays
Comme il émerge
Érodé par les éléments surgissant de la mer
Avec ses mille foyers.
Et comme lors des batailles de nos pères qui tirèrent
Dont les victoires sortirent le pays de la misère,
Aussi, s’il est nécessaire
Nous rejoignons nos bataillons pour le bien du pays.

Suède

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Du gamla, Du fria
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Du gamla, Du fria (“Toi l’antique, toi le libre”) est l’hymne national de la Suède. Il était initialement intitulé Sång till Norden (“Chant du Nord”). Malgré une croyance largement répandue qu’il aurait été adopté comme hymne national en 1866, une telle reconnaissance n’a jamais officiellement eut lieu. Une sorte de reconnaissance officielle intervint quand le roi Oscar II se leva de sa chaise lorsque la chanson fut jouée en sa présence en 1893. L’hymne ne fait référence à aucun sentiment patriotique dans le texte de ses deux versets originaux, en raison de l‘esprit du Scandinavisme, particulièrement fort à l’époque de son écriture. Plus tard, plusieurs personnes ajoutèrent des versets supplémentaires pour augmenter l’”identité suédoise” du chant.

Du gamla, Du fria, Du fjällhöga nord
Du tysta, Du glädjerika sköna!
Jag hälsar Dig, vänaste land uppå jord,
𝄆 Din sol, Din himmel, Dina ängder gröna. 𝄇

Du tronar på minnen från fornstora da’r,
då ärat Ditt namn flög över jorden.
Jag vet att Du är och Du blir vad Du var.
𝄆 Ja, jag vill leva, jag vill dö i Norden. 𝄇

Jag städs vill dig tjäna, mitt älskade land,
dig trohet till döden vill jag svära.
Din rätt skall jag värna med håg och med hand,
𝄆 din fana, högt den bragderika bära. 𝄇

Med Gud skall jag kämpa för hem och för härd
för Sverige, den kära fosterjorden.
Jag byter Dig ej, mot allt i denna värld
𝄆 Nej, jag vill leva jag vill dö i Norden. 𝄇

Toi l’antique, toi le libre et montagneux Nord,
Toi le Silencieux, toi le joyeux et beau.
Je te salue, Toi, pays le plus beau du monde.
Ton soleil, Ton ciel, Tes pâturages verts.
Ton soleil, Ton ciel, Tes pâturages verts.

Tu te reposes sur les mémoires des grands jours anciens,
Quand Ton Nom était célébré de par le monde.
Je sais que Tu es et que Tu seras comme Tu étais.
Oui, je veux vivre, je veux mourir dans le Nord.
Oui, je veux vivre, je veux mourir dans le Nord.

Pour toujours je servirai mon pays bien-aimé,
je te jure fidélité jusqu’à la mort.
Ton droit, je défendrai, avec esprit et avec soin,
tenir haut ton drapeau plein d’exploits,
tenir haut ton drapeau plein d’exploits.

Par Dieu, je lutterai pour la maison et le foyer,
pour la Suède, la chère terre nourricière.
Je ne t’échange pas, contre tous dans le monde
Non, je veux vivre, je veux mourir dans le Nord.
Non, je veux vivre, je veux mourir dans le Nord.

Finlande

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Maamme
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Il n’existe aucune loi concernant l’hymne national officiel en Finlande, mais Maamme est fermement établi par convention. La mélodie a été composée par l’immigrant allemand Fredrik Pacius, avec des paroles (d’origine suédoises) par JL Runeberg. Il a été joué pour la première fois le 13 mai 1848. Au fil des années, Maamme a été critiquée pour diverses raisons. La principale critique vient du fait que l’hymne national finlandais a été écrit en suédois et qu’un compositeur allemand est à l’origine de sa mélodie. Les puristes ont aussi suggéré que la qualité musicale de l’hymne est en fait assez pauvre. Certains font remarquer que la mélodie est en fait un réarrangement d’une chanson à boire allemande, Papst und Sultan.

Oi maamme, Suomi, synnyinmaa,
soi, sana kultainen!
𝄆 Ei laaksoa, ei kukkulaa,
ei vettä rantaa rakkaampaa,
kuin kotimaa tää pohjoinen,
maa kallis isien! 𝄇

Sun kukoistukses kuorestaan
kerrankin puhkeaa,
viel lempemme saa nousemaan
sun toivos, riemus loistossaan,
ja kerran, laulus synnyinmaa
korkeemman kaiun saa.

Oh, notre pays, Finlande, pays natal !
Résonne, ô parole d’or !
Nulle vallée, nulle colline,
nulle eau, nulle rive, n’est plus aimée
que cette demeure dans le Nord,
cher pays de nos pères.

Ta floraison, de son bouton,
de nouveau va éclore.
Notre amour fera ressurgir
ton espoir, ton triomphe dans leur splendeur.
Et un jour ton hymne, ô patrie,
au plus haut retentira.

Danemark

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Der er et yndigt land / Kong Christian stod ved højen mast
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Le Danemark est unique en ce qu’il est le seul pays au monde, avec la Nouvelle-Zélande, à avoir deux hymnes nationaux officiels. Der er et yndigt land (traduit en français par “Il est un pays charmant“) est l’hymne national civile du Danemark. Lors de sa première publication en 1819, l’hymne avait 12 versets mais aujourd’hui, il a été considérablement raccourci. Les paroles ont été écrites en 1819 par Adam Oehlenschläger et portaient la devise en latin : Ille terrarum mihi praeter omnes angulus ridet (Horace : “Ce coin de terre me souris entre tous“). Officiellement, Kong Christian stod ved højen mast est à la fois l’hymne national et royal. Il a le même statut que Der er et yndigt land.

Der er et yndigt land,
det står med brede bøge
nær salten østerstrand (bis)
Det bugter sig i bakke, dal,
det hedder gamle Danmark
og det er Freja’s sal (bis)

Der sad i fordums tid
de harniskklædte kæmper,
udhvilede fra strid (bis)
Så drog de frem til fjenders mén,

nu hvile deres bene
bag højens bautasten (bis)

Det land endnu er skønt,
thi blå sig søen bælter,
og løvet står så grønt (bis)
Og ædle kvinder, skønne mø’r
og mænd og raske svende
bebo de danskes øer (bis)

Hil drot og fædreland!
Hil hver en danneborger,
som virker, hvad han kan! (bis)
Vort gamle Danmark skal bestå,
så længe bøgen spejler
sin top i bølgen blå (bis)

Il y a un pays charmant,
qui s’étend avec de larges hêtres
près de la plage de l’est salée (bis).
Il ondule en collines, vallées,
il s’appelle vieux Danemark
et c’est la salle de Freya (bis).

Y étaient assis dans l’ancien temps
des géants en armure,
se reposant après le combat (bis).
Puis ils reprenaient la marche
pour le malheur de leurs ennemis ;
maintenant ils reposent leurs os
derrière le menhir du tumulus (bis).

Ce pays est toujours plaisant,
car la mer se courbe, bleue
et ses frondaisons sont si vertes (bis).
Que de nobles femmes, de belles pucelles
et des hommes et de vaillant jeunes hommes
vivent sur les îles des Danois (bis).

Salut, Roi et salut, la patrie !
Salut, chaque citoyen danois
qui contribue de son mieux (bis) !
Notre vieux Danemark restera
aussi longtemps que le hêtre reflètera
sa cime dans la vague bleue (bis).

Pays-Bas

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Het Wilhelmus
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L’hymne national néerlandais est l’un des plus anciens hymnes au monde : la mélodie était connue bien avant 1572 en tant que composition des huguenots français intitulée “Charles”, les paroles sont quant-à elles apparues en 1626 dans une collection de chansons. Basé sur des chants plus anciens, le Wilhelmus prend la forme d’un acrostiche autour du nom de Guillaume d’Orange, le leader de la révolte hollandaise contre Philippe II d’Espagne. L’hymne est écrit à la première personne, comme si Guillaume parlait lui-même. Il a été affirmé que pendant la torture horrible de Balthazar Gérard (l’assassin de Guillaume d’Orange) en 1584, la chanson a été chantée par les gardes qui cherchaient à couvrir les cris de Gérard au moment où il était aspergé de graisse de porcs en ébullition.

Wilhelmus van Nassouwe
ben ik, van Duitsen bloed,
den vaderland getrouwe
blijf ik tot in den dood.
Een Prinse van Oranje
ben ik, vrij onverveerd,
den Koning van Hispanje
heb ik altijd geëerd.

In Godes vrees te leven
heb ik altijd betracht,
daarom ben ik verdreven,
om land, om luid gebracht.
Maar God zal mij regeren
als een goed instrument,
dat ik zal wederkeren
in mijnen regiment.

Lijdt u, mijn onderzaten
die oprecht zijt van aard,
God zal u niet verlaten,
al zijt gij nu bezwaard.
Die vroom begeert te leven,
bidt God nacht ende dag,
dat Hij mij kracht zal geven,
dat ik u helpen mag.

Lijf en goed al te samen
heb ik u niet verschoond,
mijn broeders hoog van namen
hebben ‘t u ook vertoond:
Graaf Adolf is gebleven
in Friesland in de slag,
zijn ziel in ‘t eeuwig leven
verwacht de jongste dag.

Edel en hooggeboren,
van keizerlijke stam,
een vorst des rijks verkoren,
als een vroom christenman,
voor Godes woord geprezen,
heb ik, vrij onversaagd,
als een held zonder vreze
mijn edel bloed gewaagd.

Mijn schild ende betrouwen
zijt Gij, o God mijn Heer,
op U zo wil ik bouwen,
verlaat mij nimmermeer.
Dat ik doch vroom mag blijven,
uw dienaar t’aller stond,
de tirannie verdrijven
die mij mijn hart doorwondt.

Van al die mij bezwaren
en mijn vervolgers zijn,
mijn God, wil doch bewaren
de trouwe dienaar dijn,
dat zij mij niet verrassen
in hunne boze moed,
hun handen niet en wassen
in mijn onschuldig bloed.

Als David moeste vluchten
voor Sauel den tiran,
zo heb ik moeten zuchten
als menig edelman.
Maar God heeft hem verheven,
verlost uit alder nood,
een koninkrijk gegeven
in Israël zeer groot.

Na ‘t zuur zal ik ontvangen
van God mijn Heer het zoet,
daarnaar zo doet verlangen
mijn vorstelijk gemoed:
dat is, dat ik mag sterven
met ere in dat veld,
een eeuwig rijk verwerven
als een getrouwe held.

Niets doet mij meer erbarmen
in mijne wederspoed
dan dat men ziet verarmen
des Konings landen goed.
Dat u de Spanjaards krenken,
o edel Neerland zoet,
als ik daaraan gedenke,
mijn edel hart dat bloedt.

Als een prins opgezeten
met mijner heireskracht,
van de tiran vermeten
heb ik de slag verwacht,
die, bij Maastricht begraven,
bevreesden mijn geweld;
mijn ruiters zag men draven
zeer moedig door dat veld.

Zo het de wil des Heren
op die tijd was geweest,
had ik geern willen keren
van u dit zwaar tempeest.
Maar de Heer van hierboven,
die alle ding regeert,
die men altijd moet loven,
Hij heeft het niet begeerd.

Zeer christlijk was gedreven
mijn prinselijk gemoed,
standvastig is gebleven
mijn hart in tegenspoed.
De Heer heb ik gebeden
uit mijnes harten grond,
dat Hij mijn zaak wil redden,
mijn onschuld maken kond.

Oorlof, mijn arme schapen
die zijt in grote nood,
uw herder zal niet slapen,
al zijt gij nu verstrooid.
Tot God wilt u begeven,
zijn heilzaam woord neemt aan,
als vrome christen leven,—
‘t zal hier haast zijn gedaan.

Voor God wil ik belijden
en zijne grote macht,
dat ik tot gene tijden
de Koning heb veracht,
dan dat ik God de Here,
de hoogste Majesteit,
heb moeten obediëren
in de gerechtigheid.

Guillaume de Nassau
je suis, de sang allemand,
à la patrie fidèle
je reste jusque dans la mort.
Un Prince d’Orange
je suis, franc et courageux,
le Roi d’Espagne
j’ai toujours honoré.

De vivre dans la crainte de Dieu
je me suis toujours efforcé,
pour cela je fus banni,
de mon pays, de mon peuple éloigné.
Mais Dieu me mènera
comme un bon instrument,
de telle manière que je retourne
dans mon régiment.

Si vous souffrez, mes sujets
qui êtes fidèles de nature,
Dieu ne vous abandonnera pas,
bien que vous soyez accablés maintenant.
Que celui qui aspire à vivre pieusement,
prie Dieu jour et nuit,
qu’Il me donne la force,
que je puisse vous venir en aide.

Vos âmes ni vos biens
je n’ai épargnés,
mes frères de haut lignage
vous l’ont aussi prouvé :
le comte Adolphe est tombé
en Frise, dans la bataille,
son âme, dans la vie éternelle,
attend le jour dernier.

Généreux et de haut lignage,
d’ascendance impériale,
élu souverain du royaume,
comme un pieux chrétien,
béni par la parole de Dieu,
j’ai, franc et intrépide,
comme un héros sans repos
risqué mon noble sang.

Mon bouclier et ma foi
Tu es, ô Dieu mon Seigneur,
ainsi en Toi je veux mettre mon espoir,
ne m’abandonne plus jamais.
Que je puisse néanmoins rester fidèle,
ton serviteur en toute circonstance,
chasser la tyrannie
qui me transperce le cœur

De tous ceux qui m’accablent
et sont mes poursuivants,
mon Dieu, veuille toutefois protéger
ton fidèle serviteur,
qu’ils ne me prennent pas au dépourvu,
dans leur furieux élan,
ne lavent pas leurs mains
dans mon sang innocent.

De même que David dut s’enfuir
devant Saül le tyran,
j’ai dû me lamenter
comme maint homme noble.
Mais Dieu l’a sublimé
libéré de tous les maux,
un royaume donné
en Israël très grand.

Après l’amertume je recevrai
de Dieu mon Seigneur cette bravoure
à laquelle me fait tant aspirer
mon royal tempérament :
c’est, que je puisse mourir
dans l’honneur en cette guerre,
conquérir un royaume éternel
comme un loyal héros.

Rien ne me m’inspire plus pitié
dans ma hâte à revenir
que de voir s’appauvrir
les biens des territoires du Roi.
Que les Espagnols te meurtrissent,
ô loyaux et doux Pays-Bas,
lorsque j’y pense,
mon noble cœur en saigne.

Comme un prince contraint
par mon acte de Dieu,
du tyran parjure
j’ai attendu le combat,
qui, retranché près de Maestricht,
craignait ma puissance;
mes cavaliers l’on voyait sillonner
très courageux ce champ de bataille.

Si telle la volonté du Seigneur
avait été en ce temps-là,
j’aurais bien voulu éloigner
de vous cette terrible tempête.
Mais le Seigneur là-haut,
qui régit toute chose,
qu’il faut toujours louer,
ne l’a point souhaité.

Très chrétiennement était motivée
mon âme princière,
inébranlable est resté
mon cœur dans l’adversité.
Le Seigneur j’ai prié
du fond de mon cœur
pour qu’Il me sauve,
établisse mon innocence.

Adieu mes pauvres agneaux
qui êtes en grand péril,
votre berger ne dormira pas
tant que vous serez dispersés.
Jusqu’à ce que Dieu veuille vous bénir,
acceptez sa parole divine,
vivez en fidèles chrétiens,
tout sera bientôt fini ici.

Devant Dieu je veux proclamer
et sa toute-puissance,
que je n’ai à aucun moment
dénigré le Roi,
ensuite qu’au Seigneur Dieu,
la suprême Majesté,
j’ai dû obéir
dans la droiture.

Belgique

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La Brabançonne
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Dans la langue française d’origine, le terme se réfère normalement au Brabant. Le nom initial de Brabançonne est maintenu sans traduction en français, néerlandais et allemand, avant de refléter à un stade ultérieur les trois langues officielles du pays. Selon la légende, l’hymne national belge a été écrit en Septembre 1830, pendant la Révolution belge, par un jeune révolutionnaire appelée “Jenneval”, de son vrai nom Alexandre Dechez, qui a lu les paroles lors d’une réunion au café de l’Aigle d’Or. Les paroles originelles composées par Jenneval étaient à l’origine destinées à stigmatiser les pilleurs belges et à glorifier la sagesse du roi des Pays-Bas…

Noble Belgique, ô mère chérie,
À toi nos cœurs, à toi nos bras,
À toi notre sang, ô Patrie !
Nous le jurons tous, tu vivras !
Tu vivras toujours grande et belle
Et ton invincible unité
Aura pour devise immortelle :
Le Roi, la Loi, la Liberté !

Luxembourg

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Ons Heemecht
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Ons Heemecht qui signifie “Notre patrie” est l’hymne national du Luxembourg. Le texte est en luxembourgeois et a été écrit par Michel Lentz en 1859. La première et la dernière strophe de Ons Heemecht ont été adoptées comme hymne national du Luxembourg en 1895. Si Ons Hemeecht est l’hymne national, l’hymne royal, ou plus exactement l’hymne grand-ducal de la Maison du Luxembourg est De Wilhelmus, qui ne doit pas être confondu avec Het Wilhelmus, l’hymne national des Pays-Bas. L’hymne a été récemment officiellement re-orthographié Ons Heemecht pour mettre à jour l’ancienne orthographe qui était Ons Hémécht.

Wou d’Uelzecht durech d’Wisen zéit,
Duerch d’Fielsen d’Sauer brécht,
Wou d’Rief laanscht d’Musel dofteg bléit,
Den Himmel Wäin ons mécht:
Dat as onst Land, fir dat mer géif
Hei nidden alles won,
Ons Heemechtsland dat mir so déif
An onsen Hierzer dron.

An sengem donkle Bëscherkranz,
Vum Fridde stëll bewaacht,
Sou ouni Pronk an deire Glanz
Gemittlech léif et laacht;
Säi Vollek frou sech soë kann,
An ‘t si keng eidel Dreem:
Wéi wunnt et sech sou heemlech dran,
Wéi as ‘t sou gutt doheem!

Gesank, Gesank vu Bierg an Dall
Der Äärd, déi äis gedron;
D’Léift huet en treie Widderhall
A jidder Broschts gedon;
Fir, d’Hemecht ass keng Weis
ze schéin;
All Wuert, dat vun er klénkt,
Gräift äis an d’ Séil wéi Himmelstéin
An d’A wéi Feier blénkt.

O Du do uewen, deen seng Hand
Duerch d’Welt d’Natioune leet,
Behitt Du d’Lëtzebuerger Land
Vru friemem Joch a Leed;
Du hues ons all als Kanner schon
De fräie Geescht jo ginn,
Looss viru blénken d’Fräiheetssonn,
Déi mir sou laang gesinn!

Là où l’Alzette traverse les prés,
Où à travers les rochers, la Sûre se creuse son chemin.
Les vignes aux abords de la Moselle, nous offrent leur parfum,
le ciel nous fait du vin.
C’est ça notre pays pour lequel
ici bas nous serions prêts à tout vaincre.
Notre patrie, que nous portons si profondément dans nos cœurs.
Notre patrie, que nous portons si profondément dans nos cœurs.

Les bois sombres formant couronne,
Sauvegardés par la paix en silence,
sans faste ni splendeur coûteuse,
Souriant gentiment.
Son peuple heureux, pourra se dire,
et ce ne sont pas des rêves vides :
Nous ne manquons de rien ici, dans notre foyer douillet.
Nous ne manquons de rien ici, dans notre foyer douillet.


Des chants, chants, à travers monts et vallées,
À cette terre, qui nous porta.
L’amour porte un fidèle écho,
en chacun de nos cœurs vaillants.
Pour notre pays aucun refrain ne sera trop ravissant.
Chaque mot qui en résonne,
nous touche profondément l’âme, comme une mer d’étoiles.
L’œil vaillamment brillant comme le feu.
Chaque mot qui en résonne,
nous touche profondément dans l’âme, comme une mer d’étoiles,
L’œil vaillamment brillant comme le feu.


Ô Toi, là-haut, toi, dont la main,
guide les nations à travers le monde.
Oh toi, préserve le pays du Luxembourg,
des représailles et peines venues de l’étranger
Tu nous a déjà, lorsque nous étions enfants,
offert l’esprit libre.
Continue à laisser briller au firmament
le soleil de la liberté, que nous voyons depuis si longtemps!
Continue à laisser briller au firmament
le soleil de la liberté, que nous voyons depuis si longtemps!

Allemagne

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Deutschlandlied
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La Deutschlandlied (“Chant de l’Allemagne“) est l’hymne national de l’Allemagne depuis 1922, sauf en Allemagne de l’Est, où l’hymne était Auferstanden aus Ruinen (“Ressuscité des ruines“) de 1949 à 1990. Depuis la Seconde Guerre mondiale et la chute de l’Allemagne nazie, seule la troisième strophe est utilisée comme hymne. L’incipit de la strophe, Einigkeit und Recht und Freiheit (“unité et justice et liberté“) est considéré comme la devise nationale officieuse de l’Allemagne. La mélodie de la Deutschlandlied vient de l’ancien hymne impérial autrichien Gott erhalte Franz den Kaiser (“Dieu protège l’empereur François”) par Franz Joseph Haydn, qui a été joué la première fois le 12 Février, 1797.

Einigkeit und Recht und Freiheit
für das Deutsche Vaterland.
Danach lasst uns alle streben
brüderlich mit Herz und Hand.
Einigkeit und Recht und Freiheit
sind des Glückes Unterpfand.
Blüh im Glanze dieses Glückes,
blühe, Deutsches Vaterland ! (bis)

Unité et droit et liberté
pour la patrie allemande.
Cela, recherchons-le
en frères, du cœur et de la main.
Unité et droit et liberté
sont les fondations du bonheur.
Fleuris, dans l’éclat de ce bonheur,
Fleuris, patrie allemande ! (bis)

Autriche

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Land der Berge, Land am Strome
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L’hymne national (Bundeshymne) de la République d’Autriche a été officiellement adopté le 25 Février 1947, suite à un concours pour trouver un remplaçant à l’ancien hymne impérial de Haydn qui avait été accaparé par l’Allemagne en 1922 et avait désormais des connotations nazis. L’identité du compositeur de la mélodie n’est pas certaine, mais son origine remonte à 1791, quand elle a été composée pour la loge franc-maçonne à laquelle tant Wolfgang Amadeus Mozart que Johann Holzer (1753-1818) appartenait. La théorie actuelle suggère que soit Mozart, soit Holzer était à l’origine de la mélodie.

Land der Berge, Land am Strome,
Land der Äcker, Land der Dome,
Land der Hämmer, zukunftsreich!
Heimat großer Töchter und Söhne,
Volk, begnadet für das Schöne,
|: Vielgerühmtes Österreich! 

Heiß umfehdet, wild umstritten,
Liegst dem Erdteil du inmitten
Einem starken Herzen gleich.
Hast seit frühen Ahnentagen
Hoher Sendung Last getragen,
|: Vielgeprüftes Österreich. 

Mutig in die neuen Zeiten,
Frei und gläubig sieh uns schreiten,
Arbeitsfroh und hoffnungsreich.
Einig lass in Jubelchören,
Vaterland, dir Treue schwören.
|: Vielgeliebtes Österreich

Pays des montagnes, pays sur le fleuve,
Pays des champs, pays des cathédrales,
Pays des marteaux, à l’avenir brillant,
Patrie de grands hommes tu es,
Peuple béni pour la beauté,
Très glorieuse Autriche,
Très glorieuse Autriche !

Chaudement disputée, furieusement contestée,
Au centre du continent tu t’étends,
Tel un cœur robuste.
Depuis les premiers jours ancestraux, tu as
Assumé la charge d’une haute mission,
Très éprouvée Autriche,
Très éprouvée Autriche.

Courageux en ces temps nouveaux,
Vois-nous avancer libres et croyants,
Travailleurs et plein d’espoir.
Unis en chœurs en liesse, puissions-nous,
Mère patrie, te jurer fidélité.
Adorée Autriche,
Adorée Autriche.

Suisse

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Schweizerpsalm/Cantique suisse/Salmo svizzero/Psalm svizzer
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Le mercredi 1er Août, l’hymne national suisse est chanté dans tout le pays, depuis les sommets des montagnes des Grisons jusqu’aux rives du lac Léman et dans une des quatre langues officielles du pays. L’hymne national suisse, connu sous le nom Schweizerpsalm, appelle les Suisses libres à se rassembler pour prier pour la protection et la bénédiction de Dieu sur son peuple et le pays. Ses origines remontent à avant la fondation de la Fédération actuelle Suisse en 1848 et sont le fruit du travail conjoint de deux hommes aux profils très différents : le prêtre catholique Alberik Zwyssig et Leonhard Widmer, un membre de l’Église réformée de Zurich.

Trittst im Morgenrot daher,
Seh ich dich im Strahlenmeer,
Dich, du Hocherhabener, Herrlicher!
Wenn der Alpenfirn sich rötet,
Betet, freie Schweizer, betet,
Eure fromme Seele ahnt,
Eure fromme Seele ahnt,
Gott im hehren Vaterland!
Gott, den Herrn, im hehren Vaterland!

Kommst im Abendglühn daher,
Find ich dich im Sternenheer,
Dich, du Menschenfreundlicher, Liebender!
In des Himmels lichten Räumen
Kann ich froh und selig träumen;
Denn die fromme Seele ahnt
Denn die fromme Seele ahnt
Gott im hehren Vaterland!
Gott, den Herrn, im hehren Vaterland!

Ziehst im Nebelflor daher,
Such ich dich im Wolkenmeer,
Dich, du Unergründlicher, Ewiger!
Aus dem grauen Luftgebilde
Bricht die Sonne klar und milde,
Und die fromme Seele ahnt
Und die fromme Seele ahnt
Gott im hehren Vaterland!
Gott, den Herrn, im hehren Vaterland!

Fährst im wilden Sturm daher,
Bist du selbst uns Hort und Wehr,
Du, allmächtig Waltender, Rettender!
In Gewitternacht und Grauen
Lasst uns kindlich ihm vertrauen!
Ja, die fromme Seele ahnt
Ja, die fromme Seele ahnt
Gott im hehren Vaterland!
Gott, den Herrn, im hehren Vaterland!

Sur nos monts, quand le soleil
Annonce un brillant réveil,
Et prédit d’un plus beau jour le retour,
Les beautés de la patrie
Parlent à l’âme attendrie ;
Au ciel montent plus joyeux (bis)
Les accents d’un cœur pieux,
Les accents émus d’un cœur pieux.

Lorsqu’un doux rayon du soir
Joue encore dans le bois noir,
Le cœur se sent plus heureux près de Dieu.
Loin des vains bruits de la plaine,
L’âme en paix est plus sereine,
Au ciel montent plus joyeux (bis)
Les accents d’un cœur pieux,
Les accents émus d’un cœur pieux.

Lorsque dans la sombre nuit
La foudre éclate avec bruit,
Notre cœur presse encore le Dieu fort;
Dans l’orage et la détresse
Il est notre forteresse ;
Offrons-lui des cœurs pieux : (bis)
Dieu nous bénira des cieux,
Dieu nous bénira du haut des cieux.

Des grands monts vient le secours ;
Suisse, espère en Dieu toujours !
Garde la foi des aïeux, Vis comme eux !
Sur l’autel de la patrie
Mets tes biens, ton cœur, ta vie !
C’est le trésor précieux (bis)
Que Dieu bénira des cieux,
Que Dieu bénira du haut des cieux.

Italie

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Il Canto degli Italiani
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Il Canto degli Italiani (“Le Chant des Italiens”) est plus connu chez les Italiens sous le nom de Inno di Mameli, d’après l’auteur des paroles ou de Fratelli d’Italia, d’après sa ligne d’ouverture. Les paroles ont été écrites par un jeune étudiant génois appelé Goffredo Mameli en 1847 et mis en musique quelques mois plus tard par un autre Génois, Michele Novaro. Une autre histoire raconte qu’un soir, en 1847, des diplomates discutaient passionnément des soulèvements de la journée dans la maison du consul américain. Poussé par un grand nombre d’invités du consul, Mameli improvisa quelques lignes sur place et écrivit le reste plus tard. L’hymne est devenu populaire au cours de la période turbulente du Risorgimento, conduisant à l’unification en 1861.

Fratelli d’Italia,
l’Italia s’è desta,
dell’elmo di Scipio
s’è cinta la testa.
Dov’è la Vittoria?
Le porga la chioma,
ché schiava di Roma
Iddio la creò.

Stringiamci a coorte,
siam pronti alla morte.
Siam pronti alla morte,
l’Italia chiamò.
Stringiamci a coorte,
siam pronti alla morte.
Siam pronti alla morte,
l’Italia chiamò! Sì!

Noi fummo da secoli,
calpesti, derisi,
perché non siam popolo,
perché siam divisi.
Raccolgaci un’unica
bandiera, una speme:
di fonderci insieme
già l’ora suonò.
Coro

Uniamoci, amiamoci,
l’unione e l’amore
rivelano ai popoli
le vie del Signore.
Giuriamo far libero
il suolo natio:
uniti, per Dio,
chi vincer ci può?
Coro

Dall’Alpi a Sicilia
dovunque è Legnano,
ogn’uom di Ferruccio
ha il core, ha la mano,
i bimbi d’Italia
si chiaman Balilla,
il suon d’ogni squilla
i Vespri suonò.
Coro

Son giunchi che piegano
le spade vendute:
già l’Aquila d’Austria
le penne ha perdute.
Il sangue d’Italia,
il sangue Polacco,
bevé, col cosacco,
ma il cor le bruciò.
Coro

Frères d’Italie
L’Italie s’est levée,
Du heaume de Scipion
Elle s’est ceint la tête.
Où est la Victoire ?
Qu’elle lui tende sa chevelure,
Car esclave de Rome
Dieu la créa.

Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
L’Italie a appelé.

Nous avons été depuis des siècles
Piétinés, moqués,
Parce que nous ne sommes pas un Peuple,
Parce que nous sommes divisés.
Que nous rassemble un Unique
Drapeau, un Espoir :
De nous fondre ensemble
L’heure a déjà sonné

Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
L’Italie a appelé.

Unissons-nous, aimons-nous
L’union, et l’amour
Révèlent aux Peuples
Les voies du Seigneur ;
Jurons de Libérer
Le sol natal :
Unis par Dieu
Qui peut nous vaincre ?

Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
L’Italie a appelé.

Des Alpes à la Sicile
Partout est Legnano
Chaque homme de Ferruccio
A le cœur, a la main
Les enfants d’Italie
S’appellent Balilla,
Le son de chaque cloche
A sonné les Vêpres.

Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
L’Italie a appelé.

Sont des joncs qui ploient
Les épées vendues
L’Aigle d’Autriche
A déjà perdu ses plumes
Il a bu le sang d’Italie,
Le sang Polonais,
avec le cosaque,
Mais cela lui a brûlé le cœur.

Serrons-nous en cohortes
Nous sommes prêts à la mort
L’Italie a appelé.

Malte

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L-Innu Malti
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“L’Hymne maltais” est écrit sous la forme d’une prière à Dieu. À partir du milieu du XIXe siècle jusqu’au début des années 1930, Malte fit l’expérience d’une prise de conscience nationale. Il a été ressenti par beaucoup de penseurs que Malte devait avoir son propre hymne national. En 1850, Gan Anton Vassallo composa Innus Lil Malte, qui fut joué pendant de nombreuses manifestations politiques maltaises. En 1922, le professeur Mro. Robert Samut composa une courte mélodie. L’hymne est jouée tous les jours sur les médias, de même que lors de moments importants relevant des fonctions officielles du Président de Malte, du Premier ministre de Malte, et d’autres personnalités gouvernementales importantes.

Lil din l-art ħelwa, l-Omm li tatna isimha,
Ħares Mulej, kif dejjem Int ħarist:
Ftakar li lilha bl-ohla dawl libbist.

Agħti, kbir Alla, id-dehen lil min jaħkimha,
Rodd il-ħniena lis-sid, saħħa ‘l-haddiem:
Seddaq il-għaqda fil-Maltin u s-sliem.

À cette douce terre, la mère qui nous a donné son nom,
Protège-la, Seigneur, comme Tu l’as toujours fait ;
Rappelle-toi que Tu l’as embellie avec la plus haute grâce.

Accorde, mon Dieu, de la sagesse à ceux qui la gouvernent ;
Rends l’indulgence aux maîtres, et la force aux travailleurs ;
Assure l’unité entre les Maltais et la paix.

Tchéquie

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Kde domov můj?
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“Où est ma patrie ?” est l’hymne national tchèque. La musique de l’hymne a été composée par F. Škroup, un des plus importants compositeurs revivalistes de la musique et de l’opéra en Tchéquie. Les paroles viennent de la première strophe de l’opéra Fidlovačka, qui a été écrit par Tyl et joué en 1834. La chanson avait à l’origine deux versets, mais quand il est devenu la première partie de l’hymne tchécoslovaque de l’État après la libération du pays en 1918, un seul verset a été conservé. Lors de la dissolution de la Tchécoslovaquie, le 1er Janvier 1993, la chanson est devenue l’hymne de la nouvelle République, mais avec seulement le premier verset.

Kde domov můj, kde domov můj,
Voda hučí po lučinách,
bory šumí po skalinách,
v sadě skví se jara květ,
zemský ráj to na pohled!
A to je ta krásná země,
země česká domov můj,
země česká domov můj!

Où est ma patrie ?
Où est ma patrie ?
L’eau ruisselle dans les prés
Les pins murmurent sur les rochers
Le verger luit de la fleur du printemps
Un paradis terrestre en vue !
Et c’est ça, un si beau pays,
Cette terre tchèque, ma patrie,
Cette terre tchèque, ma patrie !

Slovaquie

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Nad Tatrou sa blýska
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Nad Tatrou sa blýska serait traduit en français par “Au-dessus des monts Tatras brille l’éclair“. Il est l’hymne national de la Slovaquie et provient de l’activisme de l’Europe centrale du 19ème siècle. Ses principaux thèmes sont une tempête sur les montagnes Tatras qui symbolisaient le danger pour les Slovaques, et le désir de venir à bout de la menace. Au-dessus des monts Tatras brille l’éclair a été écrit en 1844 durant les semaines d’agitations étudiants contre les dénégations répétées de recours à la commission scolaire pour revenir sur le licenciement de Štúr. Il a été particulièrement populaire durant les insurrections de 1848-1849.

Nad Tatrou sa blýska
Hromy divo bijú
Zastavme ich, bratia
Veď sa ony stratia
Slováci ožijú

To Slovensko naše
Posiaľ tvrdo spalo
Ale blesky hromu
Vzbudzujú ho k tomu
Aby sa prebralo

Sur les Tatras il foudroie, le tonnerre frappe violemment.
Arrêtons-les mes frères,
Cependant ils se perdront,
Les Slovaques renaîtront.

Notre Slovaquie a jusqu’ici profondément dormi.
Mais les éclairs du tonnerre
Vont la pousser,
Pour qu’elle se réveille.

Pologne

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Mazurek Dąbrowskiego
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Le texte du Cantique des Légions polonaises en Italie, plus tard connu sous le nom de Mazurek Dąbrowskiego ou “La Pologne n’est pas encore morte” (tout comme l’Europe d’ailleurs!), a été écrit entre le 16 Juillet et 19 Juillet 1797, à Reggio nell’Emilia, en Lombardie. Son auteur était Józef Rufin Wybicki, descendant de la noblesse du clan Rogala, qui s’est installé en Poméranie durant le 16ème siècle et qui a écrit la chanson pour célébrer le départ des légionnaires de Reggio. C’est en effet à cette occasion qu’elle a été chantée pour la première fois. Plusieurs semaines plus tard, lorsque Wybicki était à Milan et que Dąbrowski se trouvait à Bologne avec ses légionnaires, un général écrivit : “Les soldats ont pris votre chanson et nous la chantons souvent ensemble, avec le respect dû à son auteur.“

Jeszcze Polska nie zginęła,
Kiedy my żyjemy.
Co nam obca przemoc wzięła,
Szablą odbierzemy.

Chorus
Marsz, marsz, Dąbrowski,
Z ziemi włoskiej do Polski.
Za twoim przewodem
Złączym się z narodem.

Przejdziem Wisłę, przejdziem Wartę,
Będziem Polakami.
Dał nam przykład Bonaparte,
Jak zwyciężać mamy.

Chorus

Jak Czarniecki do Poznania
Po szwedzkim zaborze,
Dla ojczyzny ratowania
Wrócim się przez morze.
 
Chorus

Już tam ojciec do swej Basi
Mówi zapłakany –
Słuchaj jeno, pono nasi
Biją w tarabany.
 
Chorus

La Pologne n’a pas encore disparu,
Tant que nous vivons.
Ce que l’étranger nous a pris de force,
Nous le reprendrons par le sabre.

Refrain :
Marche, marche Dombrowski,
De la terre italienne vers la Pologne ;
Sous ta direction,
Nous nous unirons avec la nation.

Nous passerons la Vistule, nous passerons la Warta,
Nous serons Polonais.
Bonaparte nous a donné l’exemple,
Comment nous devons vaincre.

Refrain

Comme Czarniecki vers Poznań
Après l’invasion suédoise,
Pour sauver la Patrie,
Revint par la mer.

Refrain

Déjà, le père à sa Basia
Dit tout en pleurs :
« Écoute ! Il semble que les Nôtres
Battent le tambour. »


Refrain

Lituanie

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Tautiška giesmė
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L’hymne national lituanien s’appelle simplement “L’Hymne National“. Il a été composé en 1898 par Vincas Kudirka, l’un des héros de la renaissance nationale du pays et adopté en 1920. Il a ceci de remarquable que chaque verset suit une mélodie différente, si bien que l’hymne ne peut être raccourci (rogner l’hymne durant certains événements sportifs déclenche beaucoup de mécontentements). A noter, également, que la tradition veut que chaque lituanien chante l’hymne, le 6 Juillet, lors de la fête nationale de la Lituanie (le jour du couronnement du roi Mindaugas).

Lietuva, Tėvyne mūsų,
Tu didvyrių žeme,
Iš praeities Tavo sūnūs
Te stiprybę semia.

Tegul Tavo vaikai eina
Vien takais dorybės,
Tegul dirba Tavo naudai
Ir žmonių gėrybei.

Tegul saulė Lietuvoj
Tamsumas prašalina,
Ir šviesa, ir tiesa
Mūs žingsnius telydi.

Tegul meilė Lietuvos
Dega mūsų širdyse,
Vardan tos, Lietuvos
Vienybė težydi!

O Lituanie, notre Patrie,
Toi, terre de vaillants hommes,
Que tes enfants puisent leur force
Dans ton glorieux passé.

Que tes enfants suivent
Les chemins de la vertu,
Qu’ils travaillent à ton profit
Et au bien-être des gens.

Que le soleil de la Lituanie
Chasse les ténèbres
Que la lumière et la vérité
Accompagnent nos actions.

Que l’amour de la Lituanie
Brûle dans nos cœurs,
Qu’au nom de cette Lituanie
Fleurisse l’unité !

Lettonie

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Dievs, svētī Latviju!
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L’hymne national letton signifie “Dieu, bénis la Lettonie !“. La musique et les paroles ont été composées en 1873 par KārlisBaumanis, un enseignant qui faisait partie du jeune mouvement nationaliste letton. Il a été spéculé que Baumanis aurait tout simplement emprunté une partie des paroles d’une chanson populaire qui était chanté sur l’air de God Save the Queen, avant de les modifier et de les mettre à sa propre sauce. Les paroles de Baumanis sont différentes de celles d’aujourd’hui : il utilisait le terme “Balte” en tant que synonyme interchangeable de “Lettonie” et “Lettons“, alors que “la Lettonie” n’était effectivement mentionné qu’au début du premier couplet.

Dievs, svētī Latviju!
Mūs’ dārgo tēviju
Svētī jel Latviju
Ak, svētī jel to!

Kur latvju meitas zied
Kur latvju dēli dzied
Laid mums tur laimē diet
Mūs’ Latvijā!

Dieu, bénis la Lettonie,
Notre chère patrie
Bénis donc la Lettonie
Oh, bénis-la donc !

Là où fleurissent les filles de Lettonie
Là où chantent les fils de Lettonie
Permets-nous de danser là-bas heureux
Dans notre Lettonie !

Estonie

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Mu isamaa, mu õnn ja rõõm
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Mu isamaa, mu õnn ja rõõm signifie “Ma patrie, mon bonheur et ma joie” et a été adopté comme hymne national de la République d’Estonie en 1920, et de nouveau en 1990. Les paroles ont été écrites par Johann Voldemar Jannsen et sont apposées à une mélodie composée en 1848 par Fredrik Pacius qui est également utilisée pour l’hymne national de la Finlande, Maamme. Entre 1956 et 1990, la République socialiste soviétique d’Estonie, partie intégrante de l’Union soviétique, avait un hymne différent. Bien que Mu isamaa, mu õnn ja rõõm était interdit sous le régime soviétique, les Estoniens pouvaient souvent l’entendre, étant donné que le diffuseur public finlandais YLE diffusait l’hymne national finlandais tous les soirs.

Mu isamaa, mu õnn ja rõõm,
kui kaunis oled sa!
Ei leia mina iial teal
see suure, laia ilma peal,
mis mul nii armas oleks ka,
kui sa, mu isamaa!

Sa oled mind ju sünnitand
ja üles kasvatand;
sind tänan mina alati
ja jään sull’ truuiks surmani,
mul kõige armsam oled sa,
mu kallis isamaa!

Su üle Jumal valvaku
mu armas isamaa!
Ta olgu sinu kaitseja
ja võtku rohkest õnnista,
mis iial ette võtad sa,
mu kallis isamaa!

Ma patrie, mon bonheur et ma joie,
Comme tu es belle!
Je ne trouverai jamais ici,
Dans ce grand et vaste monde,
Quelque chose qui me soit aussi cher
Que toi, ma patrie !

Tu m’as donné la vie
Et tu m’as élevé.
Toujours je te remercierai
Et je te resterai fidèle jusqu’à la mort.
Tu es ce que j’aime le plus,
Ma chère patrie !

Que Dieu veille sur toi,
Ma chère patrie!
Qu’il soit ton protecteur
Et qu’il bénisse en abondance
Tout ce que tu entreprendras,
Ma chère patrie !

Biélorussie

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Мы, беларусы
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Мы, беларусы ce qui signifie “Nous les Biélorusses” est le titre officieux de l’hymne national de la Biélorussie et la première ligne de ses paroles. L’hymne a été écrite à l’origine en 1955 pour une utilisation dans la République socialiste soviétique de Biélorussie. Après la dissolution de l’Union soviétique, la musique composée par Sakałoŭski a été maintenue et les paroles ont été rejetées. De nouvelles paroles, qui ont été écrites par Klimkovich et Uladzimir Karyzny, ont été adoptées par un décret présidentiel en 2002. Les paroles de l’hymne louent maintenant une Biélorussie amicale, honorant les batailles militaires passées et regardant vers l’avenir.

Мы, беларусы – мірныя людзі,
Сэрцам адданыя роднай зямлі,
Шчыра сябруем, сілы гартуем
Мы ў працавітай, вольнай сям’і.

Прыпеў:
Слаўся, зямлі нашай светлае імя,
Слаўся, народаў братэрскі саюз!
𝄆 Наша любімая маці-Радзіма,
Вечна жыві і квітней, Беларусь! 𝄇

Разам з братамі мужна вякамі
Мы баранілі родны парог,
У бітвах за волю, бітвах за долю
Свой здабывалі сцяг перамог!

Прыпеў

Дружба народаў – сіла народаў –
Наш запаветны, сонечны шлях.
Горда ж узвіся ў ясныя высі,
Сцяг пераможны – радасці сцяг!

Прыпеў

Nous, Biélorusses, sommes un peuple pacifiste,
Dévoué de tout cœur à notre mère patrie.
Nous sommes des amis fidèles, grandissant et
Vivant dans une famille travailleuse et indépendante.

Refrain :
Gloire au nom béni de notre pays !
Gloire à l’union fraternelle des peuples !
Longue vie et prospérité,
Notre mère patrie bien-aimée – Biélorussie !

Ensemble avec nos frères, pendant des siècles nous
Avons courageusement défendu le seuil de notre foyer.
Nous avons gagné nos bannières de victoires
Dans les batailles pour la liberté et notre sort !

Refrain

L’amitié des peuples est la force des peuples et
Notre chemin sacré ensoleillé.
Flotte fièrement dans les cieux clairs,
La bannière de la victoire, la bannière du soleil !

Refrain

Ukraine

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Ще не вмерла Українa
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Ще не вмерла Українa ou Shche ne vmerla Ukraina se traduit en français par :“L’Ukraine n’est pas encore morte”. Tout comme en Pologne et pour ce site ! La musique de l’hymne a été officiellement adoptée par la Verkhovna Rada de l’Ukraine le 15Janvier, 1992. Les paroles contiennent la première strophe originale légèrement modifiée du poème patriotique écrit en 1862 par Pavlo Chubynsky, un ethnographe de premier plan de la région de la capitale ukrainienne, Kiev. L‘hymne ukrainien est devenu particulièrement populaire dans le sillage des protestations de la Révolution orange de 2004 et lors des manifestations de l’euromaïdan de 2013.

Ще не вмерла України і слава, і воля,
Ще нам, браття молодії, усміхнеться доля.
Згинуть наші воріженьки, як роса на сонці.
Запануєм і ми, браття, у своїй сторонці.

𝄆 Душу й тіло ми положим за нашу свободу,
І покажем, що ми, браття, козацького роду. 𝄇

Ni la gloire ni la liberté de l’Ukraine ne sont mortes
La chance nous sourira encore, jeunes frères,
Nos ennemis périront, comme la rosée au soleil,
Et nous aussi, frères, allons gouverner, dans notre pays.

Pour notre liberté, nous donnerons nos âmes et nos corps,
Et prouverons, frères, que nous sommes de la lignée des Cosaques.

Roumanie

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Deşteaptă-te, române!
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Deşteaptă-te, române! (“Éveille-toi, Roumain !“) est l’hymne national de la Roumanie. Le texte a été écrit par Andrei Mureşanu et la musique par Anton Pann en 1848 sous le nom de Un răsunet (“Un Echo”). Il a d’été chanté la première fois en 1848 à Râmnicu Vâlcea, et a été immédiatement acceptée comme hymne révolutionnaire et rebaptisé Deşteaptă-te, române! Comme la chanson contient un message de liberté et de patriotisme, il a été chanté lors de tous les grands conflits roumains, y compris la révolution anti-communiste de 1989. En 1990, il est devenu l’hymne national. Le 29 juillet, jour où l’hymne a été chanté pour la première fois, est désormais “Jour de l’Hymne national” (Ziua Imnului de national), une fête nationale en Roumanie.

Deșteaptă-te, române, din somnul cel de moarte,
În care te-adânciră barbarii de tirani!
Acum ori niciodată croiește-ți altă soarte,
La care să se-nchine și cruzii tăi dușmani!
 
Acum ori niciodată să dăm dovezi în lume
Că-n aste mâni mai curge un sânge de roman,
Și că-n a noastre piepturi păstrăm cu fală-un nume
Triumfător în lupte, un nume de Traian!

Priviți, mărețe umbre, Mihai, ștefan, Corvine,
Româna națiune, ai voștri strănepoți,
Cu brațele armate, cu focul vostru-n vine,
“Viață-n libertate ori moarte!” strigă toți.

Preoți, cu crucea-n frunte! căci oastea e creștină,
Deviza-i libertate și scopul ei preasfânt,
Murim mai bine-n luptă, cu glorie deplină,
Decât să fim sclavi iarăși în vechiul nost’ pământ!

Éveille-toi, Roumain, du sommeil de la mort
Dans lequel t’ont plongé les barbares tyrans.
Maintenant ou jamais construis-toi un autre destin
Devant lequel se prosterneront aussi tes cruels ennemis.

Maintenant ou jamais apportons les preuves au monde
Que dans ces veines coule toujours un sang romain
Et que dans nos cœurs nous gardons avec fierté un nom
Triomphant dans les batailles, le nom de Trajan!

Regardez, ombres grandioses, Michel, Stéphane, Corvin,
La nation roumaine, vos arrière petits-enfants,
Avec les bras armés, avec votre feu dans les veines,
Tous crient : « Une vie en liberté ou la mort ! ».

Prêtres, avec la croix devant ! car l’armée est chrétienne,
Sa devise est liberté et son but est sacré,
Mieux vaut mourir glorieusement en combattant,
Que d’être à nouveau des esclaves sur notre terre ancienne!

Moldavie

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Limba noastră
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Limba noastră qui veut dire “Notre langue” est depuis 1994 l’hymne national de la République de Moldavie. Pendant une courte période, avant que l’hymne officiel du pays ne soit trouvé, l’hymne national roumain Deşteaptă-te, române! était en vigueur. Les paroles ont été écrites par Alexei Mateevici (1888-1917), qui a contribué de manière significative à l’émancipation nationale de la Bessarabie. La musique de l’hymne a quant-à elle été composé par Alexandru Cristea (1890-1942). L’objectif de Limba Noastra, écrite dans un style romantique, est de glorifier la langue nationale. Il appelle les citoyens à reprendre l’usage de leur langue maternelle.

Limba noastră-i o comoară
În adîncuri înfundată
Un șirag de piatră rară
Pe moșie revărsată.

Limba noastră-i foc ce arde
Într-un neam, ce fără veste
S-a trezit din somn de moarte
Ca viteazul din poveste.

Limba noastră-i numai cîntec,
Doina dorurilor noastre,
Roi de fulgere, ce spintec
Nouri negri, zări albastre.

Limba noastră-i graiul pîinii,
Cînd de vînt se mișcă vara;
In rostirea ei bătrînii
Cu sudori sfințit-au țara.

Limba noastră-i frunză verde,
Zbuciumul din codrii veșnici,
Nistrul lin, ce-n valuri pierde
Ai luceferilor sfeșnici.

Nu veți plînge-atunci amarnic,
Că vi-i limba prea săracă,
Și-ți vedea, cît îi de darnic
Graiul țării noastre dragă.

Limba noastră-i vechi izvoade.
Povestiri din alte vremuri;
Și citindu-le ‘nșirate, –
Te-nfiori adînc și tremuri.

Limba noastră îi aleasă
Să ridice slava-n ceruri,
Să ne spuie-n hram și-acasă
Veșnicele adevăruri.

Limba noastra-i limbă sfîntă,
Limba vechilor cazanii,
Care-o plîng și care-o cîntă
Pe la vatra lor țăranii.

Înviați-vă dar graiul,
Ruginit de multă vreme,
Stergeți slinul, mucegaiul
Al uitării ‘n care geme.

Strîngeți piatra lucitoare
Ce din soare se aprinde –
Și-ți avea în revărsare
Un potop nou de cuvinte.

Răsări-va o comoară
În adîncuri înfundată,
Un șirag de piatră rară
Pe moșie revărsată.

Notre langue est un trésor
Enraciné dans les profondeurs,
Une chaîne de pierres rares
Dispersée sur notre patrie.

Notre langue est un feu qui brûle
Au milieu d’un peuple qui, sans nouvelles,
S’est réveillé d’un sommeil de la mort,
Comme le héros dans les contes.

Notre langue n’est que chanson
L’expression de nos désirs profonds,
Un essaim d’éclairs, perçant
Des nuages noirs, des horizons bleus.

Notre langue, c’est la parole du pain,
Quand l’été est mû par le vent,
Prononcée par nos ancêtres,
Ils ont béni notre terre avec leur sueur.

Notre langue est une feuille verte
Le frémissement des forêts éternelles,
L’ondulation calme du Dniestr cache
Les chandeliers des étoiles.

Vous n’allez plus vous plaindre amèrement
Que votre langue est trop pauvre,
Et vous allez voir ce qu’elle offre
La langue de notre chère patrie.

Notre langue est un vieux parchemin,
Des histoires d’un autre temps.
En les lisant, l’une après l’autre
Des frissons profonds nous viennent.

Notre langue est choisie
Pour soulever au ciel des louanges,
Pour nous dire, à l’église et à la maison,
Les vérités éternelles.

Notre langue est une langue bénie,
La langue des anciens sermons
Qui sont pleurés, qui sont chantés
Par les paysans, dans leur foyer.

Ramenez donc à la vie cette langue,
Rouillée depuis si longtemps,
Essuyez la crasse et la moisissure
De l’oubli dans lequel elle gémit.

Assemblez la pierre à étincelles
Que le soleil allume.
Et vous aurez en abondance
Une nouvelle inondation de mots.

Un trésor va surgir
Enraciné dans les profondeurs,
Une chaîne de pierre rare
Dispersée sur notre patrie.

Hongrie

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Himnusz
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Himnusz signifie simplement en français “Hymne” et est une prière poétique musicale qui commence par la phrase Isten, áldd meg a magyart (“Dieu, bénis les Hongrois”) et a le statut d’hymne national officiel de la Hongrie. Il a été adopté en 1844 et la première strophe est chantée lors des cérémonies officielles. Les paroles de l’hymne hongrois sont inhabituelles en ce qu’elles reflètent un plaidoyer direct à Dieu plutôt qu’une proclamation de la fierté nationale, la norme pour le genre. Cette référence à Dieu aboutit à ce que, pendant la période des règles communistes les plus fortes en Hongrie (de 1949 à 1956), l’hymne était jouée, mais les paroles n’étaient jamais chantées. La station de radio publique Kossuth Rádió joue Himnusz dix minutes après minuit chaque jour.

Isten, áldd meg a magyart
Jó kedvvel, bőséggel,
Nyújts feléje védő kart,
Ha küzd ellenséggel;
Bal sors akit régen tép,
Hozz rá víg esztendőt,
Megbűnhődte már e nép
A múltat s jövendőt!

Őseinket felhozád
Kárpát szent bércére,
Általad nyert szép hazát
Bendegúznak vére.
S merre zúgnak habjai
Tiszának, Dunának,
Árpád hős magzatjai
Felvirágozának.

Értünk Kunság mezein
Ért kalászt lengettél,
Tokaj szőlővesszein
Nektárt csepegtettél.
Zászlónk gyakran plántálád
Vad török sáncára,
S nyögte Mátyás bús hadát
Bécsnek büszke vára.

Hajh, de bűneink miatt
Gyúlt harag kebledben,
S elsújtád villámidat
Dörgő fellegedben,
Most rabló mongol nyilát
Zúgattad felettünk,
Majd töröktől rabigát
Vállainkra vettünk.

Hányszor zengett ajkain
Ozman vad népének
Vert hadunk csonthalmain
Győzedelmi ének!
Hányszor támadt tenfiad
Szép hazám, kebledre,
S lettél magzatod miatt
Magzatod hamvvedre!

Bújt az üldözött, s felé
Kard nyúlt barlangjában,
Szerte nézett s nem lelé
Honját e hazában,
Bércre hág és völgybe száll,
Bú s kétség mellette,
Vérözön lábainál,
S lángtenger fölette.

Vár állott, most kőhalom,
Kedv s öröm röpkedtek,
Halálhörgés, siralom
Zajlik már helyettek.
S ah, szabadság nem virul
A holtnak véréből,
Kínzó rabság könnye hull
Árvák hő szeméből!

Szánd meg Isten a magyart
Kit vészek hányának,
Nyújts feléje védő kart
Tengerén kínjának.
Bal sors akit régen tép,
Hozz rá víg esztendőt,
Megbűnhődte már e nép
A múltat s jövendőt!

Bénis le Hongrois, ô Seigneur,
Fais qu’il soit heureux et prospère,
Tends vers lui ton bras protecteur
Quand il affronte l’adversaire !
Donne à qui fut longtemps broyé
Des jours paisibles et sans peines.
Ce peuple a largement payé
Pour les temps passés ou qui viennent.

Aux Carpates, sur ton conseil
Nos aïeux osèrent s’étendre.
Quelle belle place au soleil
Tu aidas nos pères à prendre !
Aussi loin que de la Tisza
Et du Danube le flot danse,
Aux fils héroïques d’Arpad,
Tu as prodigué l’abondance.

Tu fis onduler, à l’instar
Des mers, les épis dans nos plaines,
Et tu permis que du nectar
De Tokay nos coupes soient pleines.
Grâce à toi, nos drapeaux ont pu
Flotter chez le Turc en déroute,
Les murs de Vienne être rompus
Par Matyas et ses noires troupes.

Hélas ! nos fautes, trop souvent,
Ont fait éclater ta colère.
Et de tes nuages ardents
Tu as fait jaillir le tonnerre.
Alors ce furent les Mongols,
Leurs dards sifflants et leurs pillages,
Puis le Turc qui sur notre col
Posa le joug de l’esclavage.

Que de fois, sur l’amas sanglant
Des cadavres de nos armées,
Par les cris orgueilleux d’Osman
La victoire fut proclamée !
Que de fois, ô Patrie, enfin,
Tes propres enfants t’attaquèrent !
Et par leurs crimes tu devins
L’urne funèbre de leurs frères.

Fuir ! Mais d’asile il n’était point
Contre le fer et sa furie.
Dans son propre pays, en vain
Le fuyard cherchait sa patrie.
Il allait par monts et par vaux,
Pour compagnons, douleur et doute,
Pour horizon, du sang à flots,
Et des flammes pour clef de voûte.

Là, ces ruines furent un fort,
Autrefois y régnait la joie.
À sa place, un râle de mort
Et des plaintes de cœur qu’on broie.
La liberté ne fleurit point,
Hélas ! dans le sang des victimes !
Les yeux de l’orphelin sont pleins
Des pleurs de ceux que l’on opprime.

Prends pitié du Hongrois, Seigneur.
Si souvent il fut dans les transes !
Tends vers lui un bras protecteur
Dans l’océan de ses souffrances !
Donne à qui fut longtemps broyé
Des jours paisibles et sans peines.
Ce peuple a largement payé
Pour les temps passés ou qui viennent.

Slovénie

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Zdravljica
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L’hymne national actuel de la Slovénie se compose d’une partie du poème Zdravljica (qui signifie “Un toast” ou “je lève mon verre”), écrite par le poète slovène du 19ème siècle France Prešeren, et d’une mélodie composée par le compositeur slovène Stanko Premrl en 1905. Soulignant l’internationalisme, il était défini en 1994 comme hymne national par la Loi sur les symboles nationaux de la Slovénie. Cependant, avant même l’éclatement de la Yougoslavie, les paroles et la musique étaient déjà l’hymne de la République socialiste. Par conséquent, il était l’hymne de la République de Slovénie en tant que partie intégrante de la République socialiste fédérative de Yougoslavie de mars 1990 à juin 1991.

Žive naj vsi narodi
Ki hrepene dočakat’ dan
Da koder sonce hodi
Prepir iz sveta bo pregnan
Da rojak
Prost bo vsak
Ne vrag, le sosed bo mejak!

Vivent tous les peuples
Qui aspirent à voir le jour,
Où, la où le soleil suit son cours,
La querelle du monde sera bannie,
Où tout citoyen
sera libre enfin,
Et pas un ennemi, mais le frontalier sera voisin!

Croatie

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Lijepa naša domovino
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L’hymne national croate a été écrit par Antun Mihanovic, en 1835. Il a été d’abord imprimé dans le journal Danica sous le nom de Horvatska domovina. Par la suite, en 1891, il a été chanté pour la première fois en tant qu‘hymne national par l’Association économique Slavonie-Croatie à Zagreb sous le nom de Lijepa nasa. Entre 1918 et 1941, des segments de l’hymne national croate faisaient parties de l’hymne national du Royaume de Yougoslavie tout en étant en même temps l’hymne officieux des Croates. L’hymne a été confirmée par les constitutions de 1974 et de 1990, avec des paroles légèrement modifiés, et par la Loi relative aux armoiries, au drapeau et à l’hymne national de la République de Croatie.

Lijepa naša domovino,
Oj, junačka zemljo mila,
Stare slave djedovino,
Da bi vazda sretna bila!

Mila kano si nam slavna,
Mila si nam ti jedina,
Mila kuda si nam ravna,
Mila kuda si planina!

Teci, Dravo, Savo, teci,
Nit’ ti, Dunav, silu gubi,
Sinje more, svijetu reci
Da svoj narod Hrvat ljubi

Dok mu njive sunce grije,
Dok mu hrašće bura vije,
Dok mu mrtve grobak krije,
Dok mu živo srce bije

Notre belle patrie,
Oh cher et héroïque pays,
Patrie à la gloire ancestrale,
Sois toujours heureuse !

Chère, autant que tu es glorieuse,
Toi seule nous est chère.
Chère, là où ton sol est plat,
Chère, là où il est montagneux.

Coule Drave, Save coule,
Toi non plus Danube, ne perd pas ta vigueur
Mer azur, va annoncer au monde
Qu’un Croate aime son peuple !

Tant que le soleil réchauffe sa terre labourée,
Tant que les tempêtes fouettent ses chênes,
Tant que les tombeaux cachent ses morts
Tant que bat son cœur vivant !

Serbie

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Bože pravde
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L’hymne national de la Serbie est un chant cérémoniel du 19e siècle Bože pravde (“Dieu de Justice”), composé par Davorin Jenko et avec les paroles par Jovan Djordjevic. Tout en étant l’hymne du Royaume de Serbie, il est parfois dénommé comme étant la “prière nationale serbe” et les paroles originales s’apparentaient à une pétition pour le roi serbe. Plusieurs dirigeants de la Serbie ont changé les paroles de l’hymne à leur convenance. Pendant le règne du prince Milan Ier de Serbie, les mots étaient “Dieu, sauve le Prince Milan” (knez Milana Bože spasi), qui est devenu “sauve le Roi Milan” au moment où la Serbie est devenue un Royaume. L’hymne actuel utilise les paroles originales légèrement modifiées, affirmant que la Serbie n’est plus une monarchie.

Боже правде, ти што спасе
од пропасти досад нас,
чуј и од сад наше гласе
и од сад нам буди спас.

Моћном руком води, брани
будућности српске брод,
𝄆 Боже спаси, Боже xрани, 𝄇
𝄆 српске земље, српски род! 𝄇

Сложи српску браћу драгу
на свак дичан славан рад,
слога биће пораз врагу
а најјачи српству град.

Нек на српској блиста грани
братске слоге златан плод,
𝄆 Боже спаси, Боже xрани 𝄇
𝄆 српске земље, српски род! 𝄇

Нек на српско ведро чело
твог не падне гнева гром
Благослови Србу село
поље, њиву, град и дом!

Кад наступе борбе дани
к победи му води ход
𝄆 Боже спаси, Боже xрани 𝄇
𝄆 српске земље, српски род! 𝄇

Из мрачнога сину гроба
српске славе нови сјај
настало је ново доба
Нову срећу, Боже дај!

Отаџбину српску брани
пет вековне борбе плод
𝄆 Боже спаси, Боже брани 𝄇
𝄆 моли ти се српски род! 𝄇

Dieu de Justice, toi qui nous as sauvés
De la déchéance jusqu’à ce jour
Entends à présent nos voix
Et guide-nous vers la délivrance.

Que ta main toute-puissante guide et défende
Le devenir de la patrie serbe,
Dieu sauve, Dieu nourris
Les terres serbes et la lignée serbe !

Unis les chers frères serbes
Pour qu’ils travaillent dans l’amour,
Afin de vaincre le démon
Et d’être les plus forts, toujours.

Que sur les branches de l’arbre serbe naisse,
L’union des frères serbes, ce précieux fruit,
Dieu de justice, sauve et nourris
Les terres serbes et la lignée serbe !

Seigneur ! Épargne-nous
Ta vengeance
Bénis nos villages,
Prairies, terres, villes et maisons

Quand notre peuple se bat
Guide-le vers la victoire
Dieu de justice, sauve et nourris
Les terres serbes et la lignée serbe !

Que de la tombe noire du fils serbe
Jaillisse une lumière
Et fasse renaître une nouvelle vie
Seigneur ! Donne nous un nouvel espoir !

Défends la terre de nos ancêtres
Fruit de cinq siècles de guerres
Dieu de justice sauve et défends-nous
T’implore la lignée serbe !

Monténégro

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Oj, svijetla majska zoro
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L’hymne national officiel du Monténégro est Oj, svijetla majska zoro (ou Ој, свијетла мајска зоро) qui signifie en français “Ô brillante aube de mai“. Il a été adopté en 2004. Avant de devenir un hymne national, c’était une chanson populaire des Monténégrins, avec de nombreuses variantes de son texte. La plus ancienne date de la 2ème moitié du 19ème siècle, connue sous le nom de “Ô brillante aube de l’héroïsme“, une chanson populaire folklorique monténégrine. Les paroles commencent par : “Ô brillante aube de mai / Ô notre mère, Montagne Noire / Nous sommes les fils de tes rochers / Et les gardiens de ton honneur“

Ој свијетла мајска зоро
Мајко наша Црна Горо
Синови смо твог стијења
И чувари твог поштења

Волимо вас, брда тврда,
И стравичне ваше кланце
Који никад не познаше
Срамотнога ропства ланце.

Док ловћенској нашој мисли
Наша слога даје крила,
Биће горда, биће славна
Домовина наша мила.

Ријека ће наших вала,
Ускачући у два мора,
Глас носити океану,
Да је вјечна Црна Гора.

Ô brillante aube de mai
Ô notre mère, Montagne Noire
Nous sommes les fils de tes rochers
Et les gardiens de ton honneur

Nous vous aimons, robustes monts,
Et vos gorges terrifiantes
Qui jamais ne connurent
Du honteux esclavage les chaînes.

Pendant qu’à notre évocation du mont Lovćen
Notre union donne des ailes,
Elle sera fière, elle sera glorieuse
Notre patrie que nous aimons.

Le courant de nos ondes,
Se jetant dans les Deux Mers,
Portera à l’océan cet écho,
Qu’il est éternel, le Monténégro.

Bosnie-Herzégovine

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Државна химна Босне и Херцеговине
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Државна химна Босне и Херцеговине, “l’hymne national de la Bosnie-Herzégovine” est l’un des quatre hymnes nationaux avec celui de l’Espagne, de Saint-Marin, et du Kosovo dans le monde à n’avoir pas de paroles officielles. L’hymne a été adoptée le 25 Juin 1999, par la promulgation de la loi sur l’hymne national de la Bosnie-Herzégovine, en remplacement de l’hymne précédent, Jedna si jedina, qui excluait les communautés serbes et croates du pays. Des paroles ont été écrites par Dušan Sestic et Benjamin Isovic. Elles ont été acceptées par une commission parlementaire en février 2009 mais la décision nécessite encore l’approbation des autorités bosniaques.

Ти си свјетлост душе
Вјечне ватре плам
Мајко наша земљо Босно
Теби припадам

Дивно плаво небо
Херцеговине
У срцу су твоје ријеке
Твоје планине

поносна и славна
Крајина предака
Живјећеш у срцу нашем
Дов’јека

Покољења твоја
Казују једно
𝄆 Ми идемо у будућност
Заједно! 𝄇

Albanie

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Himni i Flamurit
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Lorsque l’Albanie gagna sa première indépendance de l’Italie comme monarchie en 1912, l’hymne Hymni i Flamurit fut adoptée, et maintenue jusqu’à nos jours, même durant sa période d’Etat marxiste communiste. Le titre original de l’hymne était Betimi mi flamur, ou “Le serment au drapeau“. L’hymne a d’abord été publié comme un poème, Liri e Shqipërisë (Liberté de l’Albanie), dans le numéro du 21 avril 1912 d’un journal albanais publié à Sofia, en Bulgarie. Plus tard cette année, il est apparu dans un volume de poèmes recueillis par Drenova, sous le titre de Ëndra e lot (Des rêves et des larmes), qui a, lui, été publié à Bucarest. L’hymne officiel utilise uniquement les deux premières strophes du poème original.

Rreth flamurit të përbashkuar,
Me një dëshirë dhe një qëllim,
Të gjithë Atij duke iu betuar,
Të lidhim besën për shpëtim.

Prej lufte veç ai largohet,
Që është lindur tradhëtor,
Kush është burrë nuk friksohet,
Po vdes, po vdes si një dëshmor.

Rassemblés autour du drapeau,
Avec un désir et un but,
Tous à lui faire serment
De lier notre foi jurée en vue de la libération.

Du combat se détourne seul
Qui est un traître par naissance
Qui est un homme ne prend pas peur
Mais meurt, meurt comme un martyr. (bis)

Bulgarie

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Мила Родино
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Мила Родино (Mila Rodino) ou en français “Chère patrie“ n’a été formellement adopté par la Bulgarie qu’en 1964, bien que les origines remontent bien avant cette époque. La première phrase dit : “Fier le Vieux Balkan / À ses côtés le Danube bleuit / Le Soleil éclaire la plaine de Thrace /Au-dessus du Pirin il flamboie”. L’hymne est basée sur Gorda Stara Planina de Tsvetan Radoslavov, la musique qu’il a composée peu de temps avant d’aller combattre dans la guerre serbo-bulgare de 1885. La Bulgarie a eu trois hymnes nationaux précédents et les paroles de Mila Rodino ont beaucoup été changées. Maintenant, il semble que les Bulgares sont finalement satisfaits.

Горда Стара планина,
до ней Дунава синей,
слънце Тракия огрява,
над Пирина пламеней.

Припев:
Родино,Мила Родино,
ти си земен рай,
твойта хубост, твойта прелест,
аха, те нямат край. (bis)

Паднаха борци безчет
за народа наш любим,
майко, дай ни мъжка сила
пътя им да продължим.

Fier le Vieux Balkan,
À ses côtés le Danube bleuit,
Le Soleil éclaire la plaine de Thrace,
Au-dessus du Pirin il flamboie.

Refrain :
Patrie,Chère Patrie,
Tu es un Paradis terrestre,
Ta beauté, ton charme,
Ah, ils n’ont pas de fin ! (bis)

Des guerriers sans nombre sont tombés
Pour notre cher Peuple,
Mère, donne-nous la force
De prolonger leur chemin !

Macédoine du Nord

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Денес над Македонија
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Denes and Makedonija est l’hymne national de la Macédoine du Nord et signifie “Aujourd’hui sur la Macédoine” Il a été composé par Todor Skalovski et les paroles ont été écrites par Vlado Maleski en 1941. L’hymne était autrefois une chanson populaire des Macédoniens durant l’époque de la République socialiste de Macédoine, partie intégrante de la Yougoslavie. Plus tard, la chanson a été officiellement adoptée pour être l’hymne de la Macédoine indépendante. L’hymne a quatre strophes, mais la quatrième strophe est souvent enlevée de l’hymne national.

Денес над Македонија се раѓа,
ново сонце на слободата !
Македонците се борат,
за своите правдини !
Македонците се борат,
за своите правдини!

Одново сега знамето се вее,
на Крушевската република !
Гоце Делчев, Питу Гули,
Даме Груев, Сандански !
Гоце Делчев, Питу Гули,
Даме Груев, Сандански !

Не плачи Македонијо мајко мила,
Крени глава гордо високо.
Старо, Младо машко и женско,
На нози се кренало !
Старо, Младо машко и женско,
На нози се кренало !

Горите македонски шумно пеат,
нови песни, нови весници !
Македонија слободна,
слободно живее !
Македонија слободна,
слободно живее !

Aujourd’hui sur la Macédoine est en train de naître,
Le nouveau soleil de la liberté.
Les Macédoniens combattent,
Pour leurs droits !
Les Macédoniens combattent,
Pour leurs droits !

Maintenant, le drapeau flotte à nouveau,
Celui de la République de Kruševo
Gotse Deltchev, Pitu Guli,
Damé Grouev, Sandanski !
Gotsé Deltchev, Pitu Guli,
Damé Grouev, Sandanski !

Ne pas crier, le mère de Macédoine chère,
Élever votre tête fièrement haut.
Vieux, jeune, hommes, et femmes,
Avoir ressuscité à leur pieds !
Vieux, jeune hommes et femmes,
Avoir ressuscité à leur pieds !

Les forêts de Macédoine chantent,
De nouvelles chansons,
La Macédoine libérée,
Vit en liberté !
La Macédoine libérée,
Vit en liberté !

Grèce – Chypre

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Ὕμνος εἰς τὴν Ἐλευθερίαν
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Ὕμνος εἰς τὴν Ἐλευθερίαν est l’hymne national le plus long au monde en ce qui concerne la longueur du texte. Il est utilisé comme hymne national à la fois de la Grèce et de Chypre. L‘Hymne à la Liberté était à l’origine un poème écrit par Dionysios Solomos en 1823 composé de 158 strophes. En 1865, sont devenues officielles les trois premières strophes, et plus tard, seulement les deux premières, pour d’abord l’hymne national de la Grèce et plus tard aussi celui de la République de Chypre. Inspiré par la guerre d’indépendance grecque, Dionysios Solomos a écrit l’hymne pour honorer la lutte des Grecs pour l’indépendance après des siècles de domination ottomane.

Σε γνωρίζω από την κόψη
Του σπαθιού την τρομερή,
Σε γνωρίζω από την όψη,
Που με βιά μετράει τη γη.

Απ’ τα κόκκαλα βγαλμένη
Των Ελλήνων τα ιερά,
𝄆 Και σαν πρώτα ανδρειωμένη,
Χαίρε, ω χαίρε, ελευθεριά! 𝄇

Je te reconnais au tranchant
de ton glaive redoutable ;
Je te reconnais à ce regard rapide
Dont tu mesures la terre.

Sortie des ossements
Sacrés des Hellènes,
Et forte de ton antique énergie,
Je te salue, je te salue, ô Liberté !

Turquie – Chypre

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İstiklâl Marşı
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Le İstiklâl Marşı traduit par “La Marche de l’Indépendance” en français est l’hymne national de la Turquie, adopté officiellement le 12 Mars 1921 – deux ans et demi avant le 29 Octobre 1923, date de la création de la République de Turquie. Il fut adopté à la fois comme saga musicale pour motiver les troupes durant le combat dans la guerre d’indépendance turque, et comme hymne pour une République qui restait encore à établir. Ecrit par Mehmet Akif Ersoy, et composée par Osman Zeki Üngör, le thème de l’hymne repose sur l’affection pour la patrie turque, la liberté, la foi, le sacrifice pour la liberté et l’espoir. C’est aussi l’hymne de la Chypre du Nord.

Korkma, sönmez bu şafaklarda yüzen al sancak;
Sönmeden yurdumun üstünde tüten en son ocak;
O benim milletimin yıldızıdır parlayacak;
O benimdir, o benim milletimindir ancak.

Çatma, kurban olayım çehreni ey nazlı hilâl!
Kahraman ırkıma bir gül! Ne bu şiddet bu celâl?
Sana olmaz dökülen kanlarımız sonra helâl…
Hakkıdır, Hakk’a tapan, milletimin istiklâl!

Ben ezelden beridir hür yaşadım, hür yaşarım.
Hangi çılgın bana zincir vuracakmış?Şaşarım;
Kükremiş sel gibiyim, bendimi çiğner aşarım;
Yırtarım dağları, enginlere sığmam, taşarım.

Garbın afakını sarmışsa çelik zırhlı duvar,
Benim iman dolu göğsüm gibi serhaddim var.
Ulusun, korkma! Nasıl böyle bir imanı boğar.
« Medeniyet! » dediğin tek dişi kalmış canavar?

Arkadaş! Yurduma alçakları uğratma sakın!
Siper et gövdeni, dursun bu hayasızca akın.
Doğacaktır sana vaadettiği günler Hakk’ın;
Kim bilir, belki yarın, belki yarından da yakın.

Bastığın yerleri « toprak » diyerek geçme, tanı!
Düşün, altındaki binlerce kefensiz yatanı.
Sen şehit oğlusun, incitme, yazıktır atanı;
Verme, dünyaları alsan da bu cennet vatanı.

Kim bu cennet vatanın uğruna olmaz ki feda?
Şüheda fışkıracak toprağı sıksan, şüheda!
Canı, cananı, bütün varımı alsın da Hüda,
Etmesin tek vatanımdan beni dünyada cüda.

Ruhumun senden, ilahi şudur ancak emeli;
Değmesin mabedimin goğsüne na-mahrem eli!
Bu ezanlar ki şahadetleri dinin temeli,
Ebedi yurdumun üstünde benim inlemeli

O zaman vecd ile bin secde eder varsa taşım;
Her cerihamdan, ilahi, boşanıp kanlı yaşım,
Fışkırır ruh-i mücerret gibi yerden nâşım;
O zaman yükselerek arşa değer belki başım!

Dalgalan sen de şafaklar gibi ey şanlı hilâl;
Olsun artık dökülen kanlarımın hepsi helâl!
Ebediyyen sana yok, ırkıma yok izmihlâl.
Hakkıdır, hür yaşamış bayrağımın hürriyet;
Hakkıdır, Hakk’a tapan milletimin istiklâl!

N’aie pas peur, ce drapeau carmin flottant aux premières lueurs de l’aube ne s’éteindra jamais
Tant que la dernière cheminée de ma patrie ne s’éteindra
Il représente l’étoile de ma nation, qui scintillera
Il m’appartient, il n’appartient qu’à ma nation.

Ô croissant chéri, ne t’emporte pas, je peux donner ma vie pour toi.
Souris enfin à mon peuple héroïque ! Pourquoi cette violence cette rage
(Si tel est le cas) tu n’auras pas été digne de tout le sang qui a coulé pour toi
Liberté à mon peuple! méritante et croyant au Droit !

Depuis toujours, j’ai vécu libre, et je vivrai libre
Qui est le fou qui voudrai m’enchainer
Je suis comme un torrent rugissant, franchissant mes obstacles en les anéantissant
Je briserais les montagnes, je sortirais de mon lit, je déborderais.

Même si le monde occidental encercle mes fortifications
Mes frontières sont aussi solides que ma foi et ma fierté
Tu es forte, n’aie crainte ! Comment une telle foi pourrait-elle être étouffée
Par ce monstre édenté que tu appelles la « civilisation » ?

Camarade! Ne laisse surtout pas les infâmes entrer dans mon pays
Fais barrière de ton corps, qu’on arrête cette invasion honteuse
L’Éternel va te faire revenir aux beaux jours qu’il t’a promis
Qui sait ? Peut-être demain ? Peut-être encore avant ?

Ne considère pas là où tu marches comme de la simple « terre », apprends à la connaître
Pense au nombre de personnes qui y ont laissé leur vie
Ton père était un martyr, n’abîme pas sa triste mémoire
Même pour tout l’or du monde, ne cède pas ta patrie chérie.

Qui ne donnerait pas sa vie pour cette patrie chérie ?
Si tu presses cette terre, il va en jaillir des martyrs, oui des martyrs !
Que Dieu prenne ma vie, mon amour, tout ce que je suis,
Tant qu’il ne me sépare pas de ma patrie.

Mon esprit est avec toi, c’est cela ta divinité, ton seul but
Que ces mains étrangères ne s’approchent pas de notre temple
Ces prières aux martyrs qui sont à la base de la religion
Doivent pour toujours me pleurer dans mon pays.

Alors s’il y en a qui peuvent s’abandonner [pour leur nation] j’exalterai
De chacune de mes blessures, divinement, mon sang se vidant
Jaillira de mon lieu de naissance comme un esprit unique
Alors, ma tête s’élèvera peut-être jusqu’aux cieux

Agite-toi comme les premières aubes, ô lune sacrée
Peu importe, il est béni, mon sang qui a coulé
Vous ne tomberez jamais, toi et ma race
Vous la méritez, la souveraineté de ce drapeau qui a vécu la liberté
Vous la méritez, l’indépendance de ma nation qui a foi en Dieu

Bonus : Europe

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An die Freude
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La mélodie utilisée pour symboliser l’UE vient de la Neuvième symphonie composée en 1823 par Ludwig Van Beethoven, quand il a mis en musique l’”Ode à la joie”, verset lyrique de Friedrich von Schiller de 1785. L’hymne symbolise non seulement l’Union européenne mais aussi l’Europe dans un sens plus large. Le poème de l’“Ode à la joie” exprime la vision idéaliste de Schiller de la race humaine devenu frères – une vision partagée par Beethoven. En raison du grand nombre de langues utilisées dans l’Union européenne, l’hymne adopté est seulement sa version instrumentale sans paroles, dans le langage universel de la musique. Ce fait n’a pas empêché un groupe d’Européens enthousiastes de traduire les paroles de l’hymne en latin, qui englobe tous les éléments principaux du processus d’unification européenne (“unie dans la diversité”, la justice, la liberté…”) ! A découvrir ici.

Freude, schöner Götterfunken,
Tochter aus Elysium,
Wir betreten feuertrunken,
Himmlische, dein Heiligtum!
Deine Zauber binden wieder
Was die Mode streng geteilt*;
Alle Menschen werden Brüder*
Wo dein sanfter Flügel weilt.

Wem der große Wurf gelungen
Eines Freundes Freund zu sein;
Wer ein holdes Weib errungen
Mische seinen Jubel ein!
Ja, wer auch nur eine Seele
Sein nennt auf dem Erdenrund!
Und wer’s nie gekonnt, der stehle
Weinend sich aus diesem Bund!

Joie, belle étincelle divine, Fille de l’assemblée des dieux, Nous pénétrons, ivres de feu, Céleste, ton royaume ! Tes magies renouent Ce que les coutumes avec rigueur divisent ; Tous les humains deviennent frères, Là où ta douce aile s’étend. Que celui qui a su trouver la chance, D’un ami être un ami ; Qui a faite sienne une femme accorte, Joigne à nous son allégresse ! Oui, même celui qui ne nomme sienne Qu’une seule âme sur tout le pourtour de la terre ! Et qui jamais ne le put, Qu’il se retire en tristesse de cette union !

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